UneVie de Guy de Maupassant Guy de Maupassant Résumé d'Une Vie Ce roman de Guy de Maupassant a été publié en feuilleton à Paris en février et mars 1883. Il a été publié en volume la même année. Il est composé de 14 chapitres et relate les rêves et les désillusions de Jeanne, la fille d'un baron qui n'a longtemps imaginé sa vie
Lannée dernière, la jeune fille de 17 ans racontait son histoire dans une autobiographie, "Moi, Malala je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans" (Calmann-Lévy). Une famille militante. Malala Yousafzai naît le 12 juillet 1997 au Pakistan dans la vallée du Swat. Depuis son plus jeune âge, elle est plongée dans le
Suivezmoi jeune homme est un film français réalisé par Guy Lefranc, sorti en 1958. Suivez-moi jeune homme (film) Sommaire. 1 Synopsis; 2 Fiche technique; 3 Distribution; 4 Liens externes; Synopsis. Françoise, jeune et charmante vendeuse chez un grand joaillier est courtisée en vain par un armateur milliardaire. Celui-ci, attribuant son échec à l'existence d'un rival, décide de la
Résumé: "Suivez-moi-jeune-homme" Thomas, un jeune handicapé va bientôt partir en vacances. Pendant ses vacances, il doit faire un exposé sur un thème au choix. Il n'en a aucune idée Mia, son amie d'enfance va partir avec des amis au ski et Thomas, jaloux, croit que un des amis de Mia est son petit-ami.
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Coupde cœur. Avec « Suivez-moi-jeune-homme », Yaël Hassan rend hommage au livre « 100 mots à sauver » de Bernard Pivot, dont elle est une grande admiratrice. Reprenant à son compte le combat de l’Académicien pour la défense de la langue française, elle décide de placer dans son roman les cent mots cités par Bernard Pivot, d
T6et5h. ceci n'est pas un résumé de chapitre c'est juste le résumé du mangas pour ceux qui ne connaisse pas .Mogami Kyōko et Shōtarō Fuwa sont des amis d'enfance. Depuis toujours, Kyōko est ami avec Shō, aide ses parents, s'occupe de lui et lui pardonne tout. Elle le considère alors comme son prince. Aussi, quand à l'âge de 16 ans, Shō décide de quitter Kyoto, sa ville natale pour fuguer à Tokyo, où il a une chance de percer comme chanteur, il demande à Kyōko de l'accompagner. La jeune fille accepte, très heureuse d'avoir été choisie par Shō. Mais une fois sur place, Shō est totalement absorbé par son travail de chanteur. Il ne rentre presque jamais dans l'appartement qu'il occupe avec Kyōko, alors qu'elle fait deux boulots en même temps afin de pouvoir payer le loyer et le train de vie de Shō. Mais Kyōko, toujours heureuse d'être là , travaille jusqu'à l'épuisement pour son prince, et avec le sourire ! Car chanter ne rapporte pas encore d'argent à Shō. Un jour, alors qu'elle vient rendre une visite surprise à Shō, elle l'entend dire à sa manager qu'il a une bonne pour assurer ses arrières, c'est pour ça qu'il n'a pas eu besoin de faire un petit boulot. Il explique que cette pauvre cloche est venue volontairement avec lui et qu'elle est heureuse de le servir, alors pourquoi s'en priver ? Kyōko pêtes les plombs tout ça, devant Shō, insensible et sarcastique. Elle lui promet de se venger. Ce dernier lui explique cependant qu'il est désormais dans un autre monde, et que si elle voulait l'atteindre, il faudrait entrer dans le show-biz et devenir plus célèbre que lui. Kyōko relève le défi, change radicalement de coiffure et de style et, après beaucoup d"efforts", finit par être acceptée à passer une audition à la LME, l'agence concurrente de celle de Shō. Mogami kyoko Personnage principal, elle se fait avoir par Shōtarō Fuwa qu'elle aimait depuis toujours. Elle cesse de croire en l'amour et jure de se venger en entrant dans le show-biz, elle hait Shō qui a ouvert sa "boîte de Pandore" Un concentré de haine et de démons qui est enfermé en chacun. Depuis ce jour, elle se jura de ne plus jamais se laisser manipulée ainsi, et d'accoeder sa confiance. Premier membre du département LOVE ME voir Lory Takarada, elle sera rejointe par Kanae Konotami qu'elle considère comme sa meilleure amie. Elle rencontre également à l'agence l'acteur le plus célèbre du Japon, Ren, qu'elle s'était habituée à détester à cause de sa précédente ralation avec Shō. Alors qu'elle pensait ne pas avoir de talent, elle est en fait une excellente actrice, ce que Ren reconnaît et admire. Elle fait rapidement ses débuts. Signes particuliers fabrique des poupées vaudous de Shō sur lesquelles elle passe ses nerfs, a des démons pouvant paralyser les gens, et croit aux fées. Elle considère un autre de ses amis d'enfance, qu'elle appelle Corn, comme une fée. Ce dernier lui a donné une pierre en lui disant qu'elle absorberait sa tristesse. Tsuruga ren Ren Tsuruga est l'une des stars les plus populaire du Japon. Il travaille pour l'agence que Kyōko tente de rejoindre. C'est un homme poli et mature, qui sait garder son sang froid et aussi très doué dans son jeu d'acteur la plupart du temps. Il éprouve cependant des difficultés avec les scènes d'amour, car il n'est jamais réellement tombé amoureux de sa vie et il ne sait donc pas retransmettre une émotion réaliste dans ce domaine. Ren est aussi un homme très carré, il n'apprécie pas qu'on prenne à la légère le métier d'acteur. C'est pourquoi il commence par émettre une aura répulsive lorsque Kyōko lui dit la raison pour laquelle elle d'entrer dans le métier la vengeance. Il finit cependant par s'intéresser à elle, car elle se montre assez douée dans son jeu d'acteur et ne semble pas être uniquement motivée par sa soif de vengeance. Ren est un ami d'enfance de Kyōko, celui qu'elle surnommait Corn. Il est cependant le seul à s'en être rendu compte. Il va progressivement éprouver des sentiments pour elle. Sho fuwa Son vrai prénom est Shōtarō , mais il le cache car il le considère comme un nom ringard. Il est assez cruel et prétentieux, mais c'est un chanteur populaire auprès de toutes les adolescentes. Il est plutôt bien côté dans le domaine de la chanson, mais il reste dans l'ombre de Ren, qu'il considère comme son rival, même si ce n'est pas réciproque, pour le titre de gars le plus cool du Japon. Ami d'enfance de Kyōko, il proposa à Kyōko de l'accompagner à Tokyo pour lancer sa carrière. Cette dernière, folle amoureuse de lui à l'époque, accepta et renonça ainsi à entrer au lycée. Cependant, Shō ne la considère que comme un tremplin pour sa carrière. Kyōko finira par le découvrir et c'est ce qui les amènera à leur séparation. Malgré tout, il semble tout de même éprouver des sentiments pour Kyōko. Il s'en rendra compte lors du tournage d'un clip avec cette dernière, mais il va s'efforcer de nier ce sentiment. Shoko aki Manager de Shō, il flirte sans arrêt avec elle. Elle a voulu devenir actrice mais a estimé ne pas avoir assez de talent pour entrer dans le monde du show-biz. Comme elle ne voulait pas quitter ce milieu, elle est devenue manager. Elle a aussi remarqué les sentiments que Shō éprouvait pour Kyōko notamment le sentiment de possession qu'il a vis à vis de Kyōko et essaie de lui faire comprendre par des commentaires indirectes. Kanae kotonami Kanae Kotami apparaît au premier abord comme une personne assez prétentieuse. Elle passe la même audition de jeunes talents de l'agence LME que Kyōko, en étant sûre de décrocher tous les mérites. Cependant, elle échoue et finit par devenir le deuxième membre du département LOVE ME. Kyōko, qui l'appelle "Mlle-c'est-un-scandale", finira par briser sa carapace et elles deviendront amies. Kyōko sera d'ailleurs sa première véritable amie. Reino Leader du groupe Vie Ghoul, un groupe qui vole les chansons de Shō pour les utiliser avant lui. C'est un jeune homme assez bizarre, sombre et pervers. Son but est de voler à Shō tout ce qu'il possède, donc également la place qu'il a dans le coeur de Kyōko. Il va donc la harceler et la faire mourir de peur. Leino dort dans un cercueil rempli de roses blanches. Lory takarada Président de la LME, il est le premier à s'intéresser sérieusement à Kyōko lorsqu'elle passe sa première audition. C'est un personnage très excentrique, qui arrive toujours déguisé, quelque fois à cheval, sur chameau ou un éléphant, et accompagné de danseurs. Il est cependant assez manipulateur et très intelligent. C'est le grand père de Maria Takarada, à qui il cède tout ou presque. Après les échecs à l'audition de jeunes talents de Kyōko et Kanae, il met en place le département LOVE ME. Ne souhaitant pas gaspiller le potentiel de Kyōko et Kanae, il engage ces dernières dans ce département afin qu'elles obtiennent ce qui leur manque pour entrer dans le métier. Maria takarada Enfant de sept ans, petite fille de Lory. Elle est très attachée à Kyōko, qu'elle considère comme sa grande sœur. Elle a néanmoins une personnalité complexe et sombre, elle a beaucoup souffert de la mort de sa mère dans le crash d'un avion qu'elle lui avait demandée de prendre pour qu'elle assiste à son anniversaire. Elle se sent responsable de la mort de sa mère, et son père, qui vit en Amérique, l'a rejetée. Elle finira par renouer le contact après que Kyōko lui ait fait réaliser la véritable nature de cette distance entre eux. Elle entretiens aussi des rapports très fort avec Ren, qu'elle considére comme son futur mari avec qui elle pourrais se marier, mais "il faudra attendre ses 9 ans".
Dix-neuf commerçants étaient présents pour le premier marché de l’été, le 15 août, couvrant amplement les besoins de toute nature légumes de Brassac, confitures, chocolats, pain, primeurs, épicerie locale uniquement produits ariégeois, producteur de fromages de chèvre, rôtisseur, food truck sucré-salé, food truck burger, mais également vêtements en mohair, poterie, vannerie, savons et bougies, livres découpés, pierres précieuses et vendeuse de sous-vêtements. Soit une demi-douzaine de plus qu’un marché hebdomadaire du lundi. On pouvait ainsi dénombrer de nombreux visiteurs venus de toute l’Ariège ainsi que des touristes auxquels une sangria a été offerte avec ou sans alcool comme cadeau de bienvenue. La tombola originale a remporté un grand succès 300 tickets ont été donnés par les commerçants présents pour 5 euros d’achats. Le tirage du gros lot, composé des dons de tous les commerçants d’une valeur de 215 euros, a été réalisé par la députée Bénédicte Taurin. Puis la main innocente d’un enfant de 4 ans a attribué les 2e et 3e et visiteurs ont été unanimement ravis de participer à ce "super-marché de Brassac"."À l’issue de ce marché du 15 août, les commerçants, ainsi que Bénédicte Taurine, nous ont fait honneur de rejoindre la Fête de la montagne à Legrillou où une ambiance familiale nous attendait, précise la conseillère municipale Chantal Burgas. Sans oublier de faire un détour pour visiter le musée historique de Burges où les habitants œuvrent pour faire connaître l’histoire de leur hameau."Rendez-vous est fixé pour un marché nocturne cet automne, sans oublier le marché hebdomadaire du lundi matin.
Récits du XVIIIè siècle 4 Mars 2010 LIVRE PREMIER 4 mai 1771 Le narrateur s'adresse à un ami. Il lui dit qu'il souhaite maintenant profiter du présent. Il lui demande de rassurer sa mère il va bien s'occuper des affaires de celle-ci. Il termine en indiquant qu'il apprécie la solitude de la campagne. 10 mai. Il exprime son bonheur de se trouver au coeur de la nature. 13 mai. Il refuse que son ami lui envoie des livres. Il préfère se laisser bercer par les chants de son Homère. Il évoque l'inquiétude de son coeur. 15 mai. Les gens du village le connaissent et l'apprécie. Un jour, il rencontre une servante à qui il propose son aide. Elle accepte, le remercie et s'en va. 17 mai. Il ne trouve pas de plaisir particulier dans la compagnie des hommes et regrette sa jeunesse qui le rendait plus indulgent et le laissait tranquille avec lui-même. Il a rencontré deux hommes de milieu différents qui l'ont rapidement lassé surtout dans leur marque d'amitié l'un lui a paru prétentieux, l'autre grotesque. 22 mai. "La vie humaine est un songe". Il envie ceux qui vivent au jour le jour et se savent se satisfaire de leurs préoccupations quotidiennes. 26 mai. Il raconte encore comme il apprécie les plaisirs de la nature lorsqu'il se rend à une lieue de la ville et se place sous les tilleuls pour lire. Il y rencontre deux jeunes garçons. Réflexions sur le rôle des règles dans la vie d'un homme. 27 mai. Il raconte comment la mère des deux enfants est arrivée où se trouvait le narrateur et comment il a conversé avec lui. Elle lui apprend qu'elle est la fille du maître d'école et que son mari est en Suisse pour s'occuper de la succession de son cousin. Il éprouve de la peine à se se séparer de la jeune femme. Son sang bouillonne. Il retourne sur ce lieu très souvent et retrouve la mère et les enfants. ... Partager cet article Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous À propos J'adore lire... Je dévore une soixantaine de livres par an, surtout des romans. Je lis des classiques français, des textes actuels et de la littérature anglo-saxonne. J'aimerais partager mes coups de coeur, mes lectures du moment, mes résumés.. Voir le profil de Everina sur le portail Overblog
Françoise Sagan, Bonjour tristesse Alors voilà . Françoise Sagan je la connais depuis longtemps. La connaître n’est pas tout à fait juste, disons plutôt que j’en ai évidemment entendu parler. Mais je n’ai jamais trouvé l’envie de la lire. Jusqu’au jour où j’ai entendu une émission de radio avec son fils Denis Westhoff, où il expliquait qu’il avait accepté l’héritage de sa mère, qui s’élevait à plus d’1 millions d’euros de dettes, si mes souvenirs sont bons. Délaissée par les éditeurs français probablement à cause de ses déboires qui ont terni son image, Sagan n’a plus été publiée en France. Elle l’a été beaucoup plus à l’étranger où ses livres ont connu un grand succès. Denis Westhoff a tout fait pour qu’elle soit à nouveau éditée dans notre pays. Outre le fait de rétablir la notoriété de sa mère, ces nouvelles publications vont l’aider à éponger ses dettes. Vous le savez si vous me lisez sur ce blog, je suis mauvais public en matière de livres à succès. Vous n’êtes pas sans savoir que Bonjour tristesse a rencontré un grand succès à sa sortie dans les années 50. C’est donc avec un peu d’appréhensions que j’ai ouvert le livre qui trônait dans ma bibliothèque depuis quelques temps. Avant de vous donner mon avis sur la chose, faisons un petit résumé de l’histoire. Les premières phrases… Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. En résumé… Cécile a perdu sa mère très jeune. Elle sort de pension à 15 ans et commence à vivre avec son père qu’elle n’a jamais vu jusque là . Ce père, veuf depuis quinze ans, collectionne les conquêtes. Elle a 17 ans aujourd’hui et nous la retrouvons en vacances sur la Côte d’Azur avec son père et sa maîtresse Elsa. Les vacances se passent dans une villa luxueuse, proche de la plage. Elle va faire la connaissance de Cyril, une jeune homme dont elle va s’éprendre et avec lequel elle connaît ses premiers ébats amoureux. L’arrivée d’Anne, une amie de sa mère, va quelque peu bouleverser leur routine estivale. Anne est une femme un peu guindée, mais pour laquelle Cécile éprouve une certaine admiration. Mon avis… J’ai adoré ce livre. J’ai tout aimé. J’ai adoré la tournure des phrases. Leur fluidité. L’ambiance très nouvelle vague. J’ai vécu l’histoire, me suis vue dans cette villa, sur la plage. C’est un livre fort où l’on voit où les manigances d’une adolescente égoïste et gâtée peuvent mener. Elle n’est qu’une enfant qui ne mesure pas la portée de son plan qui aura des conséquences dramatiques. Aujourd’hui c’est un livre qui passerait inaperçu tant il fait preuve de modernisme. Tout en tournant les pages, je n’ai cessé de penser au fait que ce livre a été écrit dans les années 50 et par une une fille de 18 ans. C’est d’ailleurs difficile à croire. Je ne vais pas m’arrêter là . Je ne vais pas oublier cette rencontre, ô combien tardive, avec Françoise Sagan. Comment ai-je pu passer à côté de cet auteure ? On va dire que c’est à cause de son éditeur qui n’en n’a pas fait la promotion en France… Quelques mots sur l’auteur… Françoise Sagan, de son vrai nom Françoise Quoirez, est née en 1935 et est décédée en 2004. C’est une petite fille plutôt effrontée issue d’une famille bourgeoise. Bonjour Tristesse est publié en 1954 et connaît un vif succès. C’est une femme moderne qui vit hors de son temps. Elle gagne beaucoup d’argent qu’elle dépense dans les casinos. Mais elle finit sa vie désargentée et malade.
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s L’une des traditions recueillies dans les Constitutions apostoliques permet de reconstituer, dans une certaine mesure, l’évolution des cĂ©lĂ©brations dominicales et pascales au cours des quatre premiers siècles, dans l’aire syrienne. La comparaison avec l’état de ces traditions dans les recueils antĂ©rieurs Didachè, Tradition apostolique », Didascalie fait apparaĂ®tre une extension des cĂ©lĂ©brations dans le temps mais aussi un dĂ©veloppement de l’ancrage christologique et des rĂ©fĂ©rences historiÂques, ainsi que des Ă©volutions dans la reconstitution de la chronologie de la Passion, la pratique du jeĂ»ne, la thĂ©ologie pascale et la mise en Ĺ“uvre des cĂ©lĂ©brations. Les traces de la pratique quartodĂ©cimane repĂ©rĂ©es dans la DidasÂcalie ne sont plus perceptibles dans les Constitutions apostoliques. One of the traditions collected by the Apostolic Constitutions allows us to piece together, to a certain extend, the changes in the Sunday and Easter celebrations, in the first four centuries, within the Syrian area. When on compares the Apostolic Constitutions with the state of the traditions in previous writings Didache, Apostolic Tradition », Didascalia, it becomes clear that over the decades, celebrations became longer and more deeply rooted in christology and historical referÂences, and furthermore developed changes in the restoration of the chronology of the Passion, the practice of fasting, the Easter theology and the pratical aspects of the celebrations. Signs of the quartodecimal practice, which can be spotted in the Didascalia, are no longer in the Apostolic de page EntrĂ©es d'index Haut de page Texte intĂ©gral 1Dans sa magistrale Ă©tude des hymnes pascales d’Ephrem de Nisibe, G. Rouwhorst s’est intĂ©ressĂ© au dĂ©veloppement de la fĂŞte pascale dans les rĂ©gions Ă l’est d’Antioche. Il a examinĂ© attentivement l’un des principaux tĂ©moins disponibles en ce domaine, la Didascalie, pour y dĂ©celer les traces d’anciens usages liturgiques. Il est parvenu Ă en conclure 1 Pour le dĂ©cret pascal du concile de NicĂ©e 325, on peut consulter le texte dans R. Cantalamessa, L ... 2 GĂ©rard A. M. Rouwhorst, Les hymnes pascales d'Ephrem de Nisibe, vol. I, Leiden, 1989, p. 187 s. et ... Le 21e chapitre de la Didascalie des ApĂ´tres est le produit d’une Ă©volution complexe au cours de laquelle on a essayĂ© d’adapter le noyau primitif Ă des dĂ©veloppements qu’a connus la cĂ©lĂ©bration de la Pâque chrĂ©tienne [...] Sous l’influence du concile de NicĂ©e1, une Pâque quartodĂ©cimane, cĂ©lĂ©brĂ©e dans la nuit du 14 au 15 Nisan, a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e vers le vendredi et le samedi après le 14e jour du mois pascal et ensuite a Ă©tĂ© Ă©tendue Ă une cĂ©lĂ©bration d’une semaine entière, commençant le lundi et conclue dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques2. 3 Les Constitutions apostoliques sont citĂ©es ici selon notre Ă©dition critique, publiĂ©e dans Sources c ... 2Comme la vaste compilation des Constitutions apostoliques a recueilli des traditions dĂ©jĂ enregistrĂ©es dans la Didascalie, il convenait d’y poursuivre les enquĂŞtes commencĂ©es par G. Rouwhorst. Tel est le propos de la prĂ©sente Ă©tude examiner la liturgie pascale des pour y rechercher les Ă©ventuelles traces de pratiques antĂ©rieures et expliquer, si possible, les causes des Ă©volutions. L’enquĂŞte prendra en considĂ©ration les propos relatifs au dimanche en tant que cĂ©lĂ©bration hebdomadaire de la Pâque, comme l’exprimait Eusèbe de CĂ©sarĂ©e 4 Eusèbe de CĂ©sarĂ©e, Sur la fĂŞte de Pâques 7 PG 24, traduction dans W. Rordorf, Sabbat et dimanche ... Alors que [les Juifs], fidèles Ă MoĂŻse, sacrifient une seule fois par annĂ©e l’agneau de la Pâque, le quatorzième jour du premier mois, vers le soir, nous, les [fidèles] de la nouvelle Alliance, en cĂ©lĂ©brant chaque dimanche [littĂ©ralement jour du Seigneur] notre propre Pâque, toujours, nous sommes rassasiĂ©s du corps du Sauveur, toujours, nous participons au sang de l’Agneau4. I. Les calendriers liturgiques des Constitutions apostoliques 3Outre les traditions correspondant Ă des sources anciennes connues, le recueil des contient des pièces plus tardives, dont on peut estimer qu’elles datent de l’époque oĂą la compilation fut constituĂ©e. Parmi ces pièces se trouve un règlement des jours fĂ©riĂ©s, rĂ©digĂ© Ă l’intention des maĂ®tres, pour qu’ils permettent Ă leurs serviteurs de participer aux synaxes. En voici la première partie, qui intĂ©resse directement notre Ă©tude, car elle prĂ©sente les Ă©lĂ©ments d’un calendrier liturgique 5 LittĂ©ralement l'Ă©conomie. Le mĂŞme terme est employĂ© dans le mĂŞme contexte en V, 20,2. 6 Ce chapitre compte parmi les Ă©lĂ©ments les plus tardifs du recueil; il fournit mĂŞme un des termes de ... VIII, 33,1. Moi Paul et moi Pierre nous prescrivons ceci. 2. Les serviteurs travailleront cinq jours, mais le sabbat et le dimanche ils frĂ©quenteront l’Église pour l’enseignement de la foi ; le sabbat a sa justification dans la crĂ©ation, avons-nous dit, et le dimanche dans la rĂ©surrection. 3. Les serviteurs chĂ´meront pendant toute la Grande Semaine et la suivante, parce que la première est celle de la Passion et la suivante, celle de la RĂ©surrection et qu’il faut leur enseigner qui est mort et ressuscitĂ© et qui y a consenti et aussi a ressuscitĂ©. 4. Ils chĂ´meront Ă l’Ascension parce que ce fut le terme de la mission5 du Christ. 5. Ils chĂ´meront Ă la PentecĂ´te Ă cause de la venue de l’Esprit Saint dont bĂ©nĂ©ficièrent ceux qui crurent au 4Ce règlement sur les jours chĂ´mĂ©s ne suit pas l’ordre du calendrier, mais on peut y reconnaĂ®tre un classement par ordre d’importance il nomme d’abord les samedis et les dimanches de toute l’annĂ©e, puis les fĂŞtes, selon un ordre de dignitĂ© qui place en tĂŞte le cycle pascal. La suite du règlement mentionne successivement la NativitĂ© et l’Épiphanie, puis les apĂ´tres, le premier martyr, Étienne, et les autres saints martyrs. 7 Pour le chapitre 21 de la Didascalie la traduction française proposĂ©e est celle de ROUWHORST, Les h ... 5Dans le dernier tiers du livre V, soit les chapitres 13 Ă 20, la compilation prĂ©sente Ă©galement l’ensemble des fĂŞtes chrĂ©tiennes, mais ici selon l’ordre chronologique, et elle reproduit, de ce fait, l’essentiel d’un calendrier liturgique, dont les indications concordent avec celles du règlement ci-dessus. Comme cette section reprend dans l’ensemble des Ă©lĂ©ments se trouvant dans la Didascalie, on en conclut que ce calendrier a Ă©tĂ© formĂ© Ă partir de traditions plus anciennes que celles recueillies en VIII, 33. Cependant, en V, 13-20, le texte des s’écarte sensible- ment de sa source et comporte de nombreux Ă©lĂ©ments propres, dont l’extrait suivant, qui constitue le dĂ©but de ce calendrier. La disposition en synopse fait nettement apparaĂ®tre les Ă©carts entre les deux textes7 8 Sur l’articulation entre ces deux jeĂ»nes, voir notre Ă©tude Le lien du carĂŞme Ă Pâques dans les ... Didascalie 21 type B ; trad. Rouwhorst Constitutions apostoliques V, 13 128. Ainsi quand vous jeĂ»nez, priez et implorez pour ceux qui sont perdus, comme nous l’avons fait nous-mĂŞmes quand notre Seigneur souffrit... 1. Observez les dates des fĂŞtes, frères, et d’abord la NativitĂ©, que vous devez cĂ©lĂ©brer le vingt-cinq du neuvième mois. 2. Ensuite, fĂŞtez solennellement l’Épiphanie, oĂą le Christ vous a manifestĂ© sa divinitĂ© ; ce sera le six du dixième mois. Ensuite, observez le jeĂ»ne de la quarantaine, oĂą on fait mĂ©moire du comportement du Seigneur et de ses instructions. On pratiquera ce jeĂ»ne avant celui de la Pâque8,il commencera le lundi et s’achèvera le vendredi. 4. Après ces jours, arrĂŞtez le jeĂ»ne et commencez la sainte semaine de la Pâque, oĂą vous jeĂ»nerez tous avec crainte et tremblement et oĂą vous prierez pour ceux qui ont pĂ©ri. 9 Dans la terminologie actuelle, il s’agit de la Semaine Sainte, mais dans les elle est appelĂ©e S ... 6La synopse des deux textes met en Ă©vidence le dĂ©veloppement d’un calendrier liturgique dans les alors que la Didascalie ne traitait que du jeĂ»ne de la Pâque. Plus loin, après la prĂ©sentation de la semaine de la Pâque, ce calendrier fait encore mention, en V, 20, du dimanche octave de Pâques en Ă©voquant la rencontre du RessuscitĂ© et de l’apĂ´tre Thomas. Il prĂ©sente ensuite les fĂŞtes de l’Ascension et de la PentecĂ´te V, 20,2, dont il fixe la date respectivement quarante jours après Pâques, le jeudi, et cinquante jours après Pâques, le dimanche. La PentecĂ´te est suivie d’une semaine de fĂŞte et d’une semaine de jeĂ»ne V, 20,14. Cette deuxième partie du calendrier est absente de la Didascalie. Les deux documents n’ont donc en commun que la prĂ©sentation de la semaine de la Pâque9. Tous deux dĂ©crivent celle-ci selon une chronologie très prĂ©cise, mais en partie divergente ; on l’expliquera plus loin. 10 Le nombre de semaines n’est pas prĂ©cisĂ© ; il faut le dĂ©duire des deux indications fournies le chi ... 7De cet examen des deux calendriers V, 13-20 et VIII, 33 on peut dĂ©duire que dans le milieu d’origine des le cycle pascal avait atteint son dĂ©veloppement maximum, avec successivement un jeĂ»ne de quarante jours V, 13,310, la semaine de la Pâque, la cinquantaine post-pascale et les deux semaines qui suivaient la PentecĂ´te. En outre, les deux calendriers indiquent de façon prĂ©cise le thème de chaque jeĂ»ne et de chaque fĂŞte. Or le dĂ©veloppement de cette thĂ©matique est considĂ©rable, si on le compare Ă celle de la Pâque quartodĂ©cimane, dont la Didascalie a gardĂ© des traces. Mais puisque cette vaste compilation que sont les a intĂ©grĂ© cet Ă©crit, avec d’autres, il serait intĂ©ressant de vĂ©rifier comment le compilateur a traitĂ© les traditions reçues, concernant la Pâque, et comment il a pu intĂ©grer leurs propos dans une comprĂ©hension plus large de la thĂ©matique pascale. II. Le remaniement des traditions reçues 8Les trois principales sources des traitent de manière très inĂ©gale du calendrier liturgique. On examinera les sections concernĂ©es, selon l’ordre chronologique des documents, pour observer comment leurs propos ont Ă©tĂ© reçus par le compilateur. 1. La Didachè 11 Voir l’introduction dans l’édition de W. RORDORF et A. TUILIER, La Doctrine des douze ApĂ´tres Dida ... 12 Au chap. 7,4 il est fait mention d’un jeĂ»ne d’un ou de deux jours avant le bap- tĂŞme, mais rien n’e ... 9La Didachè a recueilli des traditions de l’époque apostolique et du dĂ©but du IIe siècle11. Ce règlement ecclĂ©siastique traite de quelques quaestiones disputatae. Comme il ne prĂ©tend pas exposer l’ensemble de la discipline, la plus grande prudence s’impose dans l’interprĂ©tation de ses silences. Pour le calendrier, il n’évoque que le cadre de la semaine, avec la cĂ©lĂ©bration du dimanche chap. 14 et les deux jours de jeĂ»ne chap. 8,112. Il n’expose pas la thĂ©matique liĂ©e Ă ces jours. Ces Ă©lĂ©ments du calendrier ont donnĂ© lieu Ă des dĂ©veloppements dans les La prĂ©sentation en synopse permet d’en mesurer l’ampleur Didachè 8,1 Constitutions apostoliques VII, 23 Vous donc, jeĂ»nez le quatrième jour et le jour de la prĂ©paration. Vous donc jeĂ»nez ou bien les cinq jours ou bien le mercredi et le jour de la prĂ©paration. 3. Mais le sabbat et le dimanche, fĂŞtez-les, car le premier commĂ©more la crĂ©ation et le second, la rĂ©surrection. 4. un seul sabbat de toute l’annĂ©e vous oblige Ă une observance particulière, celui de l’ensevelissement du Christ ; il convient d’y jeĂ»ner et non d’être en fĂŞte ; tant que le crĂ©ateur se trouve sous la terre, le deuil pour lui l’emporte sur la joie pour la crĂ©ation, car de par nature et en dignitĂ© le crĂ©ateur a plus de prix que les crĂ©atures. 10Dans le texte des Constitutions apostoliques deux indications attirent l’attention ; d’une part le thème du dimanche, qui est cĂ©lĂ©bration de la rĂ©surrection, et d’autre part une justification du jeĂ»ne d’un seul samedi de toute l’annĂ©e, le samedi de l’ensevelissement. Didachè 14 Constitutions apostoliques VII, 30 1. Le jour dominical du Seigneur, rassemblez-vous pour rompre le pain et rendre grâces, après avoir en outre confessĂ© vos fautes pour que votre sacrifice soit pur. 2. Mais que celui qui a un diffĂ©rend avec son compagnon ne se joigne pas Ă vous avant de s’être rĂ©conciliĂ©, de peur que votre sacrifice ne soit souillĂ©. 3. Voici en effet la parole du Seigneur Qu’en tout lieu et en tout temps on m’offre un sacrifice pur, car je suis un grand roi, dit le Seigneur, et mon nom est admirable parmi les nations. » Ml 1, 1. Le jour de la rĂ©surrection du Seigneur, c’est-Ă -dire le dimanche, rĂ©unissez-vous assidĂ»ment, rendez grâces Ă Dieu et proclamez les bienfaits qu’il vous a accordĂ©s par le Christ, en vous dĂ©livrant de l’ignorance, de l’erreur, des liens. 2. Ainsi votre sacrifice sera-t-il irrĂ©prochable et agrĂ©able Ă Dieu, qui a dit de son Église universelle Qu’en tout lieu on m’offre un encens et un sacrifice purs, car je suis un grand roi, dit le Seigneur tout-puissant, et mon nom est admirable parmi les nations. » Ml 1, 13 Voir notre Ă©tude La rĂ©conciliation entre les fidèles, comme condition du baiser de paix dominic ... 11Dans ce chapitre sur le dimanche, le texte des ne s’écarte guère de celui de sa source. On constate cependant l’introduction du thème de la rĂ©surrection, dès la première ligne. Les propos sur la rĂ©conciliation ont Ă©tĂ© omis, mais ce sujet a Ă©tĂ© largement traitĂ© au livre II des dans les sections dĂ©rivĂ©es de la Didascalie, en particulier en II, 47 et 5413. 2. La Tradition apostolique » 14 Après avoir utilisĂ© quelque temps la dĂ©nomination Diataxeis, dont je ne renie nullement la valeur ... 12Les parentĂ©s entre les et la Tradition apostolique »14 apparaissent principalement dans la distribution de la matière au livre VIII des Les règlements sur les ordinations, la cĂ©lĂ©bration eucharistique, l’admission au baptĂŞme et les temps de la prière sont disposĂ©s dans le mĂŞme ordre, de part et d’autre. Dans la Tradition apostolique », les propos sur le calendrier liturgique sont rares. Il est fait mention du dimanche comme jour prĂ©vu pour l’ordination Ă©piscopale chap. 2, indication reprise dans en VIII, 4,3, et implicitement pour la cĂ©lĂ©bration baptismale chap. 20-21. Le règlement sur le baptĂŞme ne fait pas mention de Pâques. 13Par contre, le chapitre 33 de la Tradition apostolique », qui a Ă©tĂ© conservĂ© dans la version latine, Ă©voque le cycle des fĂŞtes pascales Ă propos du jeĂ»ne Qu’il ne faut goĂ»ter Ă rien pendant la Pâque avant l’heure oĂą on peut manger. Personne ne prendra rien Ă Pâques avant qu’on fasse l’oblation ; car Ă qui agit ainsi cela ne sera pas comptĂ© comme jeĂ»ne. Les femmes enceintes et les malades qui ne peuvent jeĂ»ner deux jours ne jeĂ»neront que le samedi, par nĂ©cessitĂ©, se contentant de pain et d’eau. Si quelqu’un, se trouvant en navigation ou pris par la nĂ©cessitĂ©, a ignorĂ© le jour [de Pâques], quand il l’aura appris, il s’acquittera du jeĂ»ne après la cinquantaine. Car le modèle [de la Pâque] est passĂ©, c’est pourquoi elle a cessĂ© au deuxième mois, et on doit jeĂ»ner quand on a appris la vĂ©ritĂ©. 14Dans ce règlement, la mention la plus intĂ©ressante pour notre propos est celle de la cinquantaine post-pascale, car elle tĂ©moigne du respect absolu qui l’entourait, avec interdiction du jeĂ»ne. Si ce règlement est absent des celles-ci ont recueilli des dispositions semblables sur la cinquantaine post-pascale dans le calendrier du livre V, 20,14-19, prĂ©sentĂ© plus haut. 3. La Didascalie 15Des trois principales sources des Constitutions apostoliques, la Didascalie contient le plus d’indications sur le calendrier liturgique. On ne prĂ©sentera ici que celles concernant le dimanche et la Pâque, en les comparant, par disposition synoptique, Ă celles des a Le dimanche, jour de la rĂ©surrection 16Le premier extrait concerne l’assiduitĂ© aux cĂ©lĂ©brations 15 Il pourrait s’agir des trois oraisons psalmiques de l’office du dimanche matin, Ă©voquĂ©es par ÉgĂ©rie ... Didascalie 13 traduction F. Nau Constitutions apostoliquesII, 59 Ne mettez pas vos affaires temporelles au-dessus de la parole de Dieu, mais abandonnez tout au jour du Seigneur et courez avec diligence Ă vos Ă©glises. Car c’est lĂ votre louange envers Dieu. Sinon, quelle excuse auront, auprès de Dieu, ceux qui ne se rĂ©unissent pas, au jour du Seigneur, pour entendre la parole de vie et se nourrir de la nourriture divine qui demeure Ă©ternellement ? 2. Ne prĂ©fĂ©rez pas les affaires sĂ©culières Ă la parole divine, mais chaque jour rassemblez-vous matin et soir pour psalmodier et prier dans les maisons du Seigneur... 3. Surtout le jour du sabbat et le jour de la rĂ©surrection du Seigneur, le dimanche, mettez encore plus de zèle Ă vous rĂ©unir, pour adresser votre louange Ă Dieu qui a créé toutes choses par JĂ©sus, qui nous l’a envoyĂ©, qui a acceptĂ© qu’il souffre et qui l’a ressuscitĂ© des morts. 4. Comment se justifiera-t-il devant Dieu, celui qui ne se joint pas Ă l’assemblĂ©e ce jour-lĂ pour entendre la doctrine salutaire sur la rĂ©surrection ? Ce jour-lĂ , debout, nous adressons trois prières15 en mĂ©moire de celui qui est ressuscitĂ© le troisième jour ; nous faisons ce jour-lĂ des lectures de Prophètes, la proclamation d’Évangiles, l’offrande du sacrifice et le don de la nourriture sacrĂ©e. 17La comparaison des deux textes met en Ă©vidence l’insistance des sur la signification du dimanche, prĂ©sentĂ© comme jour de la rĂ©surrection, alors que dans la Didascalie le dimanche n’est qualifiĂ© que par le titre de jour du Seigneur. b La chronologie de la Grande Semaine 16 Voir supra, n. 2 et 7. 18Le second extrait intĂ©ressant notre propos concerne la semaine de la Pâque, pour laquelle il expose une chronologie de la Passion et des cĂ©lĂ©brations chrĂ©tiennes. Le texte est long, couvrant tout le chapitre 21. Il nous est parvenu en deux recensions que G. Rouwhorst a Ă©tudiĂ©es de façon approfondie et dont il a publiĂ© une traduction dis- posĂ©e en synopse16. Un rĂ©sumĂ© suffit Ă notre dĂ©monstration, avec en synopse les indications de la section correspondante des Didascalie 21 Ă©dition G. Rouwhorst Constitutions apostoliques V, 14 133-134. Lundi, rĂ©union du conseil dans la cour de CaĂŻphe, en vue de faire disparaĂ®tre JĂ©sus. 134. Les autoritĂ©s juives dĂ©cident d’avancer de trois jours, soit au mardi onzième jour de la lune, la cĂ©lĂ©bration de la Pâque. 133. Repas de JĂ©sus chez Simon le lĂ©preux. Judas quitte ce repas, va trouver les autoritĂ©s juives et leur propose de livrer JĂ©sus. 128, ’129, 130 et 132. Mardi soir, la Cène. Annonce de la trahison de Judas. 129 et 134. Dans la nuit qui commence le mercredi, l’arrestation du Seigneur. 129. Mercredi, l’emprisonnement du Seigneur dans la maison de CaĂŻphe. RĂ©union des chefs du peuple au sujet de JĂ©sus. 129. Jeudi, transfert de JĂ©sus chez Pilate et son emprisonnement pendant toute la nuit. 129. Vendredi, le procès devant Pilate, la crucifixion Ă la sixième heure, des tĂ©nèbres pendant trois heures, ce qui comptait pour une nuit ; puis de la neuvième heure jusqu’au soir, trois heures qui comptèrent pour un jour. 129. Dans la nuit du samedi de la Passion, le soir qui commence le dimanche, venue de Marie de Magdala et d’une autre Marie au sĂ©pulcre ; le tremblement de terre provoquĂ© par l’ange. 129. Soir du samedi, trois heures de nuit, puis rĂ©surrection et apparitions de JĂ©sus aux femmes. 129. Matin du dimanche, apparition du ressuscitĂ© aux apĂ´tres. 1. Du lundi au mercredi, complot contre JĂ©sus. 2-5. Annonce de la trahison de Judas au cours d’un repas, dont le jour et le lieu ne sont pas prĂ©cisĂ©s ; trahison de Judas selon Mt 26,15. 6-8. Le jeudi le repas pascal de JĂ©sus avec ses ApĂ´tres, le dĂ©part de Judas, l’annonce du reniement de Pierre, puis l’institution des saints mystères et la prière au Mont des Oliviers. 9. Le baiser de Judas et l’arrestation du Seigneur ; dans la nuit, interrogatoire de JĂ©sus dans la maison de CaĂŻphe jusqu’au matin. 10-13. Le vendredi, interrogatoire dans la maison d’Anne, puis procès devant Pilate, qui rend sa sentence Ă la troisième heure. 14-17. Mise en croix Ă la sixième heure, trois heures de tĂ©nèbres jusqu’à la mort du Christ Ă la neuvième heure ; la lumière revient le soir et JĂ©sus est dĂ©posĂ© dans le sĂ©pulcre avant le coucher du soleil. 18-19. Le dimanche Ă l’aube, la rĂ©surrection. Les apparitions aux femmes et aux disciples. 19Le propos du chapitre 21 de la Didascalie est embrouillĂ©, souvent confus, et il comporte de nombreuses redites, dont le rĂ©cit de la Cène, placĂ©e le mardi soir. Cet Ă©tat du texte rĂ©sulte de remaniements oĂą G. Rouwhorst est parvenu Ă isoler plusieurs strates. Il a repĂ©rĂ© des traces d’un règlement antĂ©rieur, correspondant Ă la pratique quartodĂ©cimane, avec un jeĂ»ne limitĂ© Ă une seule journĂ©e, celle de la Pâque juive, et la cĂ©lĂ©bration d’une veillĂ©e dans la nuit du vendredi au samedi. Cette ancienne prĂ©sentation de la Pâque a Ă©tĂ© profondĂ©ment remaniĂ©e, si bien que, dans son Ă©tat final, le chapitre 21 de la Didascalie impose, en les justifiant, le jeĂ»ne des six jours de la Grande Semaine et la cĂ©lĂ©bration de la veillĂ©e du samedi au dimanche. 17 Ă€ propos du souci de prĂ©cision dans la chronologie de la Grande Semaine, voir les interprĂ©tations p ... 20Tout en dĂ©veloppant le mĂŞme propos, le texte des est plus court, mieux organisĂ©, sans redites, et il s’écarte nettement de celui de la Didascalie. Il n’a gardĂ© aucune trace de la pratique quartodĂ©cimane et sa chronologie de la Grande Semaine diffère de celle de la Didascalie sur plusieurs points, dont la date de la Cène, pour s’aligner plus fidèlement sur celle des Ă©vangiles17. En fait, on ne retrouve dans cette section des que très peu de phrases pouvant provenir de la Didascalie, si bien qu’il paraĂ®t impossible de dĂ©terminer par rapport Ă laquelle des deux recensions, le type A ou le type B, il y a pu y avoir dĂ©pendance. On observe cela non seulement dans la chronologie de la Grande Semaine, mais aussi dans la cĂ©lĂ©bration de la vigile pascale. c La vigile pascale 18 Voir p. 135, 136 et 138-139 de la traduction Rouwhorst. 21Le chapitre 21 de la Didascalie Ă©voque Ă trois reprises la cĂ©lĂ©bration de la vigile pascale18. La synopse suivante en a retenu les deux extraits les plus explicites, pour les comparer Ă la section correspondante des Didascalie 21 type A ; trad. G. Rouwhorst Constitutions apostoliques V, 19 135. Soyez assemblĂ©s, ensemble veillez et faites la vigile, toute la nuit, avec des prières et des supplications et des lectures dans les prophètes et dans l’Évangile et dans les psaumes, avec crainte et en tremblant et avec des supplications jusqu’à la troisième heure dans la nuit après le samedi. Et alors rompez vos jeĂ»nes. 136. Il vous faut donc observer particulièrement le jeĂ»ne du vendredi et du samedi et ensuite la vigile et la veille du samedi et la lecture des Écritures et des psaumes et la supplication pour ceux qui ont pĂ©chĂ© ; et l’attente et l’espĂ©rance de la rĂ©surrection de notre Seigneur JĂ©sus jusqu’à la troisième heure de la nuit après le samedi. Et alors offrez vos offrandes et mangez et rĂ©jouissez-vous et soyez joyeux, parce que, arrhes de notre rĂ©surrection, le Christ est ressuscitĂ©. 3. Jusqu’à ce que commence Ă luire le premier jour de la semaine, c’est-Ă -dire le dimanche, restez Ă©veillĂ©s, depuis le soir jusqu’au chant du coq, et, rassemblĂ©s dans l’église, veillez, en priant et en invoquant Dieu pendant votre veille, en lisant la Loi, les Prophètes et les Psaumes jusqu’au chant du coq ; puis après avoir baptisĂ© vos catĂ©chumènes, lu l’Évangile avec crainte et tremblement et prĂŞchĂ© au peuple le salut, mettez fin Ă votre deuil et priez Dieu qu’IsraĂ«l se convertisse. 7. Aussi, puisque le Seigneur est ressuscitĂ©, vous aussi offrez votre sacrifice, car Ă son sujet il vous a Ă©tĂ© prescrit ceci, par notre intermĂ©diaire Faites cela en mĂ©moire de moi. Rompez alors le jeĂ»ne, rĂ©jouissez-vous et soyez en fĂŞte, parce que le gage de votre rĂ©surrection, JĂ©sus, le Christ, est ressuscitĂ©. 22Le texte des dĂ©veloppe les mĂŞmes propos que la Didascalie, mais sans les redites. Il Ă©voque Ă©galement, comme motif de la supplication, la conversion d’IsraĂ«l. d La date de la Pâque 23Les deux documents indiquent, chacun selon le comput en usage Ă son Ă©poque, Ă quelle date cĂ©lĂ©brer la Pâque Didascalie 21 type A ; trad. G. Rouwhorst Constitutions apostoliques V, 17 139. Et partout oĂą tombe le quatorzième jour de la Pâque, vous devez l’observer comme ceci. Car ni le mois ni le jour ne tombent chaque annĂ©e au mĂŞme moment, mais ils varient. Vous devez donc jeĂ»ner quand le peuple fait la Pâque et vous devez vous efforcer de terminer votre vigile dans leurs azymes. Mais le jour du dimanche, vous devez vous rĂ©jouir toujours. Car celui qui accable son âme, le jour du dimanche, est coupable d’un pĂ©chĂ©... 1. ... Vous devez cĂ©lĂ©brer avec exactitude et grand soin les jours de la Pâque, après l’équinoxe, pour ne pas commĂ©morer deux fois par an l’unique Passion, mais une seule fois par an celui qui n’est mort qu’une seule fois, sans plus vous prĂ©occuper de cĂ©lĂ©brer la fĂŞte avec les juifs... 3. Mais vous, tenez-vous en avec exactitude Ă l’équinoxe de printemps, qui se situe le vingt-deux du douzième mois, c’est-Ă -dire Dystro ; comptez avec prĂ©cision le vingt-et-unième de la lune, pour Ă©viter que le quatorzième jour de la lune ne tombe dans une autre semaine et qu’à cause d’une erreur nous ne cĂ©lĂ©brions Pâques deux fois la mĂŞme annĂ©e par ignorance, ou que nous ne fĂŞtions le jour de la rĂ©surrection de notre Seigneur JĂ©sus Christ une autre jour que le dimanche. e Le jeĂ»ne du vendredi de la Passion et du samedi de l’ensevelissement 24La Didascalie donne une justification Ă l’extension du jeĂ»ne au samedi. Les l’ont reprise au point de privilĂ©gier ce jour par rapport au vendredi, dans le cas oĂą l’observance des deux jours s’avère trop difficile. 19 MĂŞme argument du jeĂ»ne pour l’absence de l’Époux dans Didascalie 21 ; voir ibid., p. 128. Didascalie 21 type A ; trad. G. Rouwhorst Constitutions apostoliques V, 18 136-137. Vous devez donc jeĂ»ner le vendredi parce que, ce jour-lĂ , le peuple se tua, Ă force de crucifier notre Sauveur, et le samedi, parce que notre Seigneur dormait en ce jour-lĂ . Car c’est un jour oĂą il faut jeĂ»ner en particulier. 3. JeĂ»nez le vendredi et le sabbat tout entiers, ceux qui en ont la force, ne goĂ»tez Ă rien jusqu’au chant nocturne du coq ; si quelqu’un ne peut pas Ă©tendre son jeĂ»ne sur les deux jours, qu’il observe au moins le samedi ; car le Seigneur lui-mĂŞme dit quelque part, parlant de lui-mĂŞme Lorsque l’époux leur aura Ă©tĂ© enlevĂ©, alors ils jeĂ»neront en ces jours-là » Lc 5,3519. III. Observances mises en valeur dans les Constitutions Apostoliques 25Les Canons apostoliques, qui comptent parmi les apports les plus tardifs des dĂ©finissent de façon plus concise des observances prĂ©sentĂ©es dans les autres sections de la compilation. Trois d’entre elles concernent notre propos. 1. Les cĂ©lĂ©brations du samedi et du dimanche 26Le calendrier des jours chĂ´mĂ©s, en VIII, 33,2, associe le samedi au dimanche, pour les cĂ©lĂ©brations hebdomadaires, et en donne une brève justification. Cette observance est confirmĂ©e par deux règlements. L’un des deux a Ă©tĂ© transcrit plus haut, Ă propos du dimanche comme jour de la rĂ©surrection ; il se trouve en II, 59,3-4 et concerne l’assiduitĂ© aux cĂ©lĂ©brations. L’autre est insĂ©rĂ© Ă la fin de l’exposĂ© sur le cycle pascal, en V, 20,19 Chaque samedi, sauf un, et chaque dimanche, tenez vos assemblĂ©es dans la joie ; car il sera coupable d’un pĂ©chĂ© celui qui jeĂ»nera le dimanche, jour de la rĂ©surrection, ou celui qui s’afflige pendant la cinquantaine ou toute autre fĂŞte du Seigneur ; car il faut vous rĂ©jouir ces jours-lĂ et non pas pleurer. 27Le propos de ce règlement est rĂ©pĂ©tĂ© dans un des Canons apostoliques, en VIII, 47,64 20 Sur la lĂ©gislation relative Ă l’observance du samedi et du dimanche, voir l’in- troduction de SC 32 ... Si un clerc est surpris Ă jeĂ»ner le dimanche ou le sabbat, Ă l’exception d’un seul sabbat, il sera dĂ©posĂ© ; si c’est un laĂŻc, il sera 21 Voir la prĂ©sentation de ces bĂ©nĂ©dictions dans SC 329, p. 66-67, note. 28Mais c’est dans une des bĂ©nĂ©dictions d’origine juive21, en VII, 36, que la justification de ces observances est exposĂ©e de la façon la plus explicite. On note surtout l’insistance sur la cĂ©lĂ©bration de la rĂ©surrection, comme argument principal des synaxes dominicales 1. Seigneur tout-puissant, par le Christ tu as créé le monde et pour en faire mĂ©moire tu as instituĂ© le sabbat, car tu as Ă©tabli qu’en ce jour on se repose de son travail pour mĂ©diter tes lois, et tu as prescrit des fĂŞtes pour la joie de nos âmes, afin que nous commĂ©morions la Sagesse Pr 8,22 que tu as créée ; 2. Ă cause de nous, il consentit Ă naĂ®tre d’une femme, il apparut dans la vie, manifestant lors de son baptĂŞme qu’au-delĂ des apparences il est Dieu et homme, il souffrit Ă cause de nous, avec ton consentement, il mourut et ressuscita par ta puissance ; c’est pourquoi nous cĂ©lĂ©brons la fĂŞte de la rĂ©surrection le dimanche, trouvant notre joie en celui qui a vaincu la mort 1 Co 15,55 et amenĂ© Ă la lumière la vie et l’incorruptibilitĂ© 2 Tm 1,10 ; car par lui tu as conduit Ă toi les nations pour en faire un peuple choisi Dt 7,6, le vĂ©ritable IsraĂ«l Gn 35,10, l’ami de Dieu, celui qui voit Dieu. 3. Car toi, Seigneur, tu as fait sortir nos pères du pays d’Égypte et tu les as dĂ©livrĂ©s de la fournaise de fer Dt 4,20, de l’argile et de la fabrication des briques, tu les as libĂ©rĂ©s de la main du Pharaon et de ses gens…5. Pour que les hommes n’aient aucun prĂ©texte d’excuser leur ignorance, dans ce but tu as ordonnĂ© de chĂ´mer tous les sabbats, en sorte que personne n’ose seulement profĂ©rer une parole de colère le jour du sabbat ; car le sabbat, c’est le repos après la crĂ©ation, l’achèvement du monde, la mĂ©ditation des lois, la louange reconnaissante adressĂ©e Ă Dieu pour les dons qu’il fit aux Mais le dimanche surpasse tout cela du fait qu’il cĂ©lèbre le mĂ©diateur, le protecteur, le lĂ©gislateur, le principe de la rĂ©surrection, le premier-nĂ© de toute crĂ©ature Col 1,15, le Dieu Verbe Jn 1,1 et homme, engendrĂ© uniquement de Marie, sans l’intervention d’un homme, qui a menĂ© une vie sainte, qui a Ă©tĂ© crucifiĂ© sous Ponce-Pilate, qui est mort et qui est ressuscitĂ© des morts ; ainsi le dimanche invite-t-il Ă t’offrir, Ă toi MaĂ®tre, l’action de grâces pour tout. 7. Telle est la grâce que tu as accordĂ©e et dont l’immensitĂ© a recouvert tout autre bienfait. 2. Le jeĂ»ne du samedi de l’ensevelissement 29La prescription concernant le jeĂ»ne du samedi de l’ensevelissement, brièvement Ă©voquĂ©e en V, 20,19, et dans le canon apostolique 64, textes transcrits ci-dessus, est explicitĂ©e non seulement dans la section sur la Grande Semaine V, 18,2, comme on l’a exposĂ© plus haut, mais une seconde fois dans la section correspondant Ă la Didachè dans VII, 23,4, un passage dĂ©jĂ Ă©tudiĂ©, lui aussi. On peut s’interroger sur les raisons de cette insistance. Peut-ĂŞtre fallait-il justifier cette observance de la façon la plus explicite, parce qu’elle constituait une exception dans des Églises qui par principe excluaient le jeĂ»ne du samedi. 3. La date de Pâques 30La troisième observance rĂ©itĂ©rĂ©e dans les Canons apostoliques concerne le comput pascal, en VIII, 47,7 Si un Ă©vĂŞque, un presbytre ou un diacre cĂ©lèbre le saint jour de Pâques avant l’équinoxe de printemps, comme les juifs, on le dĂ©posera. 31Les mises en garde contre l’observance des pratiques juives sont nombreuses dans la Didascalie et les Quatre autres canons apostoliques Ă©voquent l’influence que pouvait exercer le judaĂŻsme sur les chrĂ©tiens, mĂŞme sur les clercs, et punissent la participation aux assemblĂ©es et aux fĂŞtes juives canons 62, 65, 70 et 71. 22 Voir CANTALAMESSA, La Pâque dans l’Église ancienne, en particulier le texte n° 66, p. 112-113 ext ... 32Les Constitutions apostoliques et leurs sources ont gardĂ© des traces d’évolutions liturgiques intervenues entre l’époque de la Didachè et la fin du IVe siècle. Dans leurs formes les plus anciennes, comme la Pâque des quartodĂ©cimans, les cĂ©lĂ©brations pascales Ă©voquĂ©es se limitaient au temps d’une journĂ©e et d’une veillĂ©e22. Mais dans la Didascalie, au chapitre 21, la cĂ©lĂ©bration pascale s’étend sur toute une semaine, le dĂ©but du jeĂ»ne Ă©tant avancĂ© au lundi, pour permettre un jeĂ»ne de six jours. Dans les ensuite, l’ensemble du cycle pascal est en place et la Grande Semaine a pris une telle importance qu’elle est imposĂ©e comme pĂ©riode chĂ´mĂ©e VIII, 33. 23 C’est l’objet du chapitre 26 de la Didascalie et de la dernière section du livre VI des 33On peut expliquer cette extension des cĂ©lĂ©brations pascales par la situation faite aux Églises au cours du IVe siècle. Deux faits surtout retiennent l’attention. Il y a d’abord la possibilitĂ© pour les communautĂ©s de multiplier les synaxes, avec une frĂ©quentation plus importante, Ă la faveur des facilitĂ©s accordĂ©es par la lĂ©gislation impĂ©riale pour la construction de basiliques, l’exercice des ministères et le respect des fĂŞtes chrĂ©tiennes. Les Églises avaient dorĂ©navant la maĂ®trise du calendrier. De ce fait, la cĂ©lĂ©bration de l’histoire du salut pouvait ĂŞtre dĂ©ployĂ©e plus largement dans l’organisation des synaxes. Ensuite, il faut prendre en compte la concurrence du judaĂŻsme, qui a exercĂ© Ă cette Ă©poque une forte attraction, ressentie comme une menace par les Églises. Cela obligeait les chrĂ©tiens Ă manifester leur singularitĂ© pour se dĂ©marquer par rapport aux observances du judaĂŻsme23. 24 Voir le tĂ©moignage d’ÉgĂ©rie sur la liturgie de JĂ©rusalem Ă la mĂŞme Ă©poque tous les jours de la Gr ... 25 Voir II, 59-60. 26. Voir Didascalie 21 et V, 15-16, etc. 26 Voir Didascalie 21 et V, 15-16, etc. 34Ces circonstances permettent d’expliquer l’extension des cĂ©lĂ©brations pascales bien au-delĂ d’une seule journĂ©e24. Quant Ă la distanciation qui s’imposait par rapport au judaĂŻsme, elle peut justifier l’importance donnĂ©e au samedi, au point que les Églises de ces rĂ©gions en ont fait un jour liturgique Ă©quivalent au dimanche. En effet, les synaxes du samedi permettaient de dĂ©tourner les chrĂ©tiens de frĂ©quenter les synagogues25. Dans le mĂŞme sens, la prière pour la conversion d’IsraĂ«l, Ă l’occasion des cĂ©lĂ©brations pascales, rappelait aux chrĂ©tiens les reproches adressĂ©s par les prophètes au premier peuple de Dieu26. 27 Pratique imposĂ©e par les canons apostoliques VIII, 47,37. Voir canon 5 du concile de NicĂ©e e ... 28 Je prĂ©conise cette appellation, de prĂ©fĂ©rence Ă des expressions comme documents liturgico-canoniq ... 35Si les mutations intervenues dans la situation des Églises au cours du IIIe et du IVe siècle permettent d’expliquer les Ă©volutions constatĂ©es dans la pratique liturgique, ces Ă©volutions n’ont certainement pas Ă©tĂ© automatiques. Des prises de dĂ©cision Ă©taient nĂ©cessaires. Quelles autoritĂ©s sont donc intervenues dans les processus de dĂ©cision et dans quelles conditions ont-elles agi ? L’état de nos connaissances ne permet guère de rĂ©pondre Ă ces questions. Tout au plus peut-on considĂ©rer la tenue rĂ©gulière de synodes provinciaux27 et les dĂ©cisions impĂ©riales imposant le calendrier chrĂ©tien comme des Ă©lĂ©ments dĂ©terminants dans l’évolution des pratiques liturgiques. Il n’est pas exclu, non plus, que les recueils de traditions apostoliques28, en l’occurrence la Didascalie et les aient eu une influence sur cette Ă©volution, dans la mesure oĂą les pratiques qu’ils diffusaient, en les attribuant Ă une autoritĂ© incontestĂ©e, celle des apĂ´tres, ont pu inciter des communautĂ©s Ă Ă©voluer dans leurs pratiques liturgiques. 36L’évolution des cĂ©lĂ©brations pascales au cours des quatre premiers siècles a Ă©tĂ© importante, puisqu’on est passĂ© d’un jeĂ»ne d’une journĂ©e Ă une semaine entière et de la vigile du vendredi au samedi Ă celle du samedi au dimanche. Cette Ă©volution s’est faite en un laps de temps relativement court et tĂ©moigne, de ce fait, de la souplesse pastorale dont jouissait l’organisation de la liturgie Ă cette Ă©poque des pasteurs, sur lesquels avait Ă©tĂ© invoquĂ© l’Esprit Saint pendant leur ordination, ont adaptĂ© les formes des cĂ©lĂ©brations aux situations de leurs communautĂ©s, pour favoriser la pleine participation aux saints mystères de la Pâque et en dĂ©ployer les multiples enseignements. Haut de page Notes 1 Pour le dĂ©cret pascal du concile de NicĂ©e 325, on peut consulter le texte dans R. Cantalamessa, La Pâque dans l'Église ancienne, Berne, 1978, coll. Traditio Christiana IV, p. 88, n° 53. 2 GĂ©rard A. M. Rouwhorst, Les hymnes pascales d'Ephrem de Nisibe, vol. I, Leiden, 1989, p. 187 s. et 190. 3 Les Constitutions apostoliques sont citĂ©es ici selon notre Ă©dition critique, publiĂ©e dans Sources chrĂ©tiennes SC 320, 329 et 336. La traduction française est Ă©galement disponible Ă part, en un volume, Paris, 1992. Par le terme compilateur, on dĂ©signera l'anonyme qui, seul ou en Ă©quipe, a mis en forme la compilation dans son Ă©tat final. 4 Eusèbe de CĂ©sarĂ©e, Sur la fĂŞte de Pâques 7 PG 24, traduction dans W. Rordorf, Sabbat et dimanche dans l'Église ancienne, Neuchâtel, 1972, coll. Traditio christiana II, p. 182-183. 5 LittĂ©ralement l'Ă©conomie. Le mĂŞme terme est employĂ© dans le mĂŞme contexte en V, 20,2. 6 Ce chapitre compte parmi les Ă©lĂ©ments les plus tardifs du recueil; il fournit mĂŞme un des termes de sa datation, vers 380, dans la mesure oĂą il est l'un des premiers tĂ©moignages sur l'inscription des fĂŞtes de NoĂ«l et de l'Ascension dans le calendrier d'une Église syrienne. Voir notre Introduction dans SC 320, p. 58-59. 7 Pour le chapitre 21 de la Didascalie la traduction française proposĂ©e est celle de ROUWHORST, Les hymnes pascales d’Ephrem de Nisibe, vol. II, Leiden, 1989. Pour les la subdivision du texte est celle des Ă©ditions courantes. Pour la Didascalie, en l’absence de subdivision du texte, on indique les pages de l’édition de G. Rouw- horst. Pour les autres extraits de la Didascalie on citera la traduction française de F. NAU, La Didascalie des douze apĂ´tres, Paris 1912. Les traductions de Nau et Rouwhorst sont transcrites ici textuellement. On n’a pas cherchĂ© Ă les harmoniser avec celle des ; il se peut que tels mots synonymes proposĂ©s par les traducteurs correspondent Ă un mĂŞme terme dans le texte grec des deux sources, puisque le texte de la Didascalie a Ă©tĂ© largement repris dans les ; mais comme l’original grec de la Didascalie est perdu, on ne peut vĂ©rifier ces correspondances ; on respectera donc les traductions citĂ©es, faites Ă partir des versions latine et syriaque de la Didascalie. 8 Sur l’articulation entre ces deux jeĂ»nes, voir notre Ă©tude Le lien du carĂŞme Ă Pâques dans les Constitutions apostoliques », Ecclesia Orans, 1997/1, p. 71-77. 9 Dans la terminologie actuelle, il s’agit de la Semaine Sainte, mais dans les elle est appelĂ©e Sainte Semaine de la Pâque V, 13,4 ou Grande Semaine VIII, 33,3, extrait citĂ© plus haut. 10 Le nombre de semaines n’est pas prĂ©cisĂ© ; il faut le dĂ©duire des deux indications fournies le chiffre 40 et la durĂ©e du jeĂ»ne de chaque semaine de ce carĂŞme, soit cinq jours, du lundi au vendredi. Pour obtenir quarante jours, il faut donc compter huit semaines, qui prĂ©cèdent la semaine de la Pâque, dont le jeĂ»ne s’étend sur six jours V, 14,20. A la mĂŞme Ă©poque, pour JĂ©rusalem, ÉgĂ©rie fait mention d’un jeĂ»ne de huit semaines qui semble inclure la Grande Semaine voir p. Maraval, ÉgĂ©rie. Journal de voyage, SC 296, p. 257, n. 4. 11 Voir l’introduction dans l’édition de W. RORDORF et A. TUILIER, La Doctrine des douze ApĂ´tres Didachè, SC 248 bis, p. 11-101 ; B. STEIMER, Vertex traditionis. Die Gattung der altchristlichen Kirchenordnungen, Berlin/New York, 1992, p. 10- 27 ; M. METZGER, Ă€ propos des règlements ecclĂ©siastiques et de la prĂ©tendue Tradition apostolique », Revue des Sciences Religieuses, 66 1992, p. 253-254. On citera la traduction française selon l’édition SC 248 bis. 12 Au chap. 7,4 il est fait mention d’un jeĂ»ne d’un ou de deux jours avant le bap- tĂŞme, mais rien n’est dit sur la date du baptĂŞme. 13 Voir notre Ă©tude La rĂ©conciliation entre les fidèles, comme condition du baiser de paix dominical, dans les Constitutions apostoliques », COLL., Liturgie et charitĂ© fraternelle ConfĂ©rences Saint-Serge 1998, Rome, 1999, p. 75-86. 14 Après avoir utilisĂ© quelque temps la dĂ©nomination Diataxeis, dont je ne renie nullement la valeur voir l’Introduction de SC 320, p. 17-18, j’opte dorĂ©navant pour la dĂ©nomination Tradition apostolique », mais uniquement pour des raisons prati- ques, parce que ce titre est devenu habituel Ă tort ! dans la littĂ©rature thĂ©ologique du XXe siècle. Sur la contestation de l’attribution Ă l’énigmatique Hippolyte de Rome, voir C. MARKSCHIES, Wer schrieb die sogennante Traditio Apostolica’ , dans W. KINZIG, Ch. MARKSCHIES, M. VINZENT, Tauffragen und Bekenntnis. Studien zur sogennanten Traditio Apostolica » zu den Interrogationes de fide » und zum Römischen Glaubensbekenntnis », Berlin, New York, Walter de Gruyter, 1999, p. 174. Pour le texte et la numĂ©rotation des chapitres, on a suivi l’édition de B. Botte, La Tradition apostolique de saint Hippolyte, Liturgiegeschtliche Quellen und Forschungen LQF, 39, 5e Ă©d., Munster/ W., 1989, 132 p. 15 Il pourrait s’agir des trois oraisons psalmiques de l’office du dimanche matin, Ă©voquĂ©es par ÉgĂ©rie dans son Journal de voyage 24,9 SC 296, p. 242 s.. Voir R. ZERFASS, Die Schriftlesung im Kathedraloffizium Jerusalems, LQF, 48, MĂĽnster/W, 1968, p. 45-47. 16 Voir supra, n. 2 et 7. 17 Ă€ propos du souci de prĂ©cision dans la chronologie de la Grande Semaine, voir les interprĂ©tations proposĂ©es dans SC 329, p. 248, note. 18 Voir p. 135, 136 et 138-139 de la traduction Rouwhorst. 19 MĂŞme argument du jeĂ»ne pour l’absence de l’Époux dans Didascalie 21 ; voir ibid., p. 128. 20 Sur la lĂ©gislation relative Ă l’observance du samedi et du dimanche, voir l’in- troduction de SC 320, p. 58-59 et SC 329, p. 86-87 ; RORDORF, Sabbat et dimanche, p. X-XXI ; H. AUF DER MAUER, Feiern im Rhythmus der Zeit. I. Gottesdienst der Kirche 5, p. 33-49. 21 Voir la prĂ©sentation de ces bĂ©nĂ©dictions dans SC 329, p. 66-67, note. 22 Voir CANTALAMESSA, La Pâque dans l’Église ancienne, en particulier le texte n° 66, p. 112-113 extrait d’Épiphane, De fide 22,10-14 Die griechischen christlichen Schriftsteller der ersten drei Jahrhunderte 3, p. 523-524. 23 C’est l’objet du chapitre 26 de la Didascalie et de la dernière section du livre VI des 24 Voir le tĂ©moignage d’ÉgĂ©rie sur la liturgie de JĂ©rusalem Ă la mĂŞme Ă©poque tous les jours de la Grande Semaine Ă©taient pourvus de cĂ©lĂ©brations appropriĂ©es, si prenantes que l’évĂŞque ne pouvait assurer la catĂ©chèse pendant une pĂ©riode aussi chargĂ©e Journal de voyage, 46,4. 25 Voir II, 59-60. 26. Voir Didascalie 21 et V, 15-16, etc. 26 Voir Didascalie 21 et V, 15-16, etc. 27 Pratique imposĂ©e par les canons apostoliques VIII, 47,37. Voir canon 5 du concile de NicĂ©e et canon 20 du concile d’Antioche textes accessibles dans JOANNOU, Discipline gĂ©nĂ©rale antique IVe-IXe s., Grottaferrata, Rome, 1962, vol. I, 1, p. 27, et vol. I, 2, p. 120. 28 Je prĂ©conise cette appellation, de prĂ©fĂ©rence Ă des expressions comme documents liturgico-canoniques » et autres. Je m’en suis expliquĂ© dans Tradition orale et tradition Ă©crite dans la pratique liturgique antique. Les recueils de traditions apostoliques », dans TAFT et G. WINKLER Ă©d., Comparative Liturgy fifty Years after Anton Baumstark 1872-1948, Rome, 2001 Orientalia Christiana Analecta 265, p. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Marcel Metzger, Le dimanche, Pâques et la rĂ©surrection dans les Constitutions apostoliques », Revue des sciences religieuses, 81/2 2007, 213-228. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Marcel Metzger, Le dimanche, Pâques et la rĂ©surrection dans les Constitutions apostoliques », Revue des sciences religieuses [En ligne], 81/2 2007, mis en ligne le 02 octobre 2012, consultĂ© le 29 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Marcel Metzger FacultĂ© de thĂ©ologie catholique, UniversitĂ© Marc-Bloch Strasbourg Articles du mĂŞme auteur Vannes, Libre Label, 2020, 167 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 94/2-4 2020 postf. de J. Arènes ThĂ©ologie pratique – pĂ©dagogie – spiritualitĂ© 12, ZĂĽrich, LIT, 2017, 225 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 93/4 2019 Regensburg, Schnell & Steiner, 2016, 239 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 93/4 2019 Lex orandi 7, Paris, Cerf, 2018, 379 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 93/4 2019 Paru dans Revue des sciences religieuses, 91/3 2017 Leiden, Brill, 2015, 545 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 90/3 2016 Tous les textes... 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